Les relations nous changent, nous révèlent, nous demandent davantage. Ce n’est que lorsque nous nous mêlons aux autres que nos talents deviennent visibles, y compris à nous-mêmes. Wheatley & Kellner-Rogers
La pratique intégrale a de plus en plus tendance à cultiver l’espace du Nous ou We-space. En effet, le groupe est un catalyseur pour que se montrent nos problématiques et participer à un groupe est une formidable occasion de grandir.
Dans le livre « Meditation Intégrale », Ken Wilber a tout un chapitre sur « se manifester dans le monde ». Et pour cela, il faut tout d’abord expérimenter la construction d’un espace du Nous dans la relation. Le Nous, intérieur collectif, est bien plus que la somme des Je respectifs. Pour l’harmonie d’une relation à deux, il est nécessaire de bien apprendre à faire la différence entre ce que l’on est (Je) et ce que l’on préfère (Cela). Ce que l’on préfère est simplement un goût ou une préférence, cela reste un objet extérieur à moi, ce n’est pas moi, et ce n’est pas non plus la réalité. Par exemple ceux qui me connaissent savent que je déteste les yaourts à la fraise et la soumission aveugle à la météo. Je dois faire attention à ne pas dire « Les yaourts à la fraise sont un scandale ! » ou « C’est mal d’écouter la météo ! ». Ce ne sont que mes opinions, et non la réalité. Si vous le souhaitez, je vous exposerai mes opinions, mais je me dois de respecter les vôtres.
La prise en compte de la distinction entre moi et mes préférences est un exercice très intéressant qui va améliorer mes relations avec les autres. Je vous propose pour aujourd’hui, de faire la liste de vos préférences les plus marquées, qui vous distinguent des autres, mais qui ne vous définissent pas.
