[J75] Ranger et célébrer

Nous ne voulons rien manquer de notre temps : peut-être en est-il de plus beaux, mais c’est le nôtre. Jean-Paul Sartre

Il se peut qu’un certain désordre se soit installé chez nous, si nous sommes des personnes qui disent oui à la vie et sautent d’une activité à l’autre, d’une expérience à l’autre. Vivre dans un lieu rangé et ordonné permet de récupérer beaucoup d’énergie. Cela ne demande pas forcément de grand nettoyage. Par exemple, vous pourriez simplement aujourd’hui nettoyer un étage du réfrigérateur, ou un tiroir, celui qui est le plus vide et le plus accessible. C’est une façon de se mettre en marche vers davantage d’ordre dans sa vie.

Puisque nous atteignons les deux tiers du défi, cela vaut la peine de le célébrer : faire la fête bruyamment, danser, s’autoriser des douceurs, être bon avec soi-même, sauter l’activité du jour !

[J74] Etudier ses croyances

L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même. Henri Bergson

Si vous avez parcouru le processus de la carte d’immunité de J62 et J63, vous avez peut-être mis en évidence des grandes croyances ou grandes suppositions, des choses que vous tenez pour absolument vraies, et qui vous font agir de façon stéréotypée. En découvrant ces croyances, il se peut que cela nous saute aux yeux qu’elles sont en fait fausses. Mais dans d’autres cas, il faudra réaliser des tests pour les étudier. Le but de ces tests est de combiner la prise de conscience avec des actions comportementales. Attention, ces tests doivent être SMART, c’est à dire Simples, Modestes, des Actions de Recherche, des Tests. Ils peuvent être réalisés rapidement, dans la semaine, et surtout ils ne vous mettent pas en danger. Ne recherchez pas la réussite grandiose qui va tout effacer et qui vous prouvera votre valeur. Soyez modeste et surtout prudent ! Le plus simple des tests est de demander l’avis d’une autre personne.

Si nous prenons l’exemple de la méditation, voyons comment nous pouvons tester la croyance : « si je fais trop de spirituel, je risque de finir dans un couvent ou un ashram » et « Si je n’agis pas, je ne suis rien ».

Pour le couvent ou l’ashram, je dirais que le risque est réel, et si je fais l’historique de cette croyance, je me rappelle que j’ai toujours eu cette crainte en point de mire, et que si j’ai réussi à l’éviter jusque là, je peux continuer. Ou alors que je me prive d’une aspiration profonde… Mais si je le relie à la seconde croyance, je me dis que j’ai toujours été davantage tentée par la vie de Mère Teresa, oui, l’action. Donc la seconde croyance me protège contre la première. Intéressant !

Est-ce que je suis rien quand je ne fais rien ? Par exemple, je sais très bien écouter, mais est-ce que écouter, c’est ne rien faire ? En pratiquant la méditation à petite dose justement (un test modeste), il devient très clair que c’est dans la non-action que l’on se sent vraiment être.

En continuant à tourner autour de la question, je vois apparaître les injonctions parentales : surtout ne va pas t’enfermer dans un couvent, ne nous quitte pas, ne va pas au bout du monde… Des résidus de stade référence externe, d’obéissance aux personnes importantes, sont toujours présents. Je me rends compte que j’ai déjà pratiqué la retraite spirituelle sur quelques jours et que je me dévoue à des causes autour de moi, sans que cela ne me mette en danger. Donc j’ai déjà des données pour moduler les croyances.

Un dernier test est de se mettre tout doucement à faire le contraire de ce dont vous aviez l’habitude, à petites doses, et dans des situations où vous êtes en confiance.

Prenez suffisamment de temps pour réaliser plusieurs tests de vos croyances, par exemple sur un mois.

Il est très probable que vous allez progresser vers votre but initial.

Vous trouverez d’autres exemples de cartes d’immunité sur le site http://immunotherapie-du-changement.fr

[J73] Méditer quotidiennement

Garde ton âme calme et retirée. C’est un sanctuaire où tu trouveras, quand tu le voudras, le bonheur. Alexandra David-Néel

Si vous n’avez pas commencé à méditer, il vous reste 27 jours pour réussir ce défi. Rappelez-vous qu’avoir l’intention de méditer, c’est déjà méditer, mais d’ici fin décembre, ce serait encore mieux de passer véritablement à la pratique. Chade Meng, le pionnier de Google, suggère de s’engager simplement à prendre une profonde inspiration et une profonde expiration conscientes, mais de le faire régulièrement chaque jour. Le site https://petit-bambou.com propose huit méditations gratuites très courtes. Sur les dix minutes d’enregistrement, il y a beaucoup de discours, et donc, le temps passé à méditer effectivement est très accessible. N’hésitez pas, vraiment. Vous pouvez aussi vous inscrire gratuitement sur le site https://insighttimer.com où je suis devenue professeur de méditation.

Etre dans le moment présent, c’est méditer. Vous avez le choix entre la méditation assise, marchée, debout. Vous pouvez vous concentrer sur le ciel ou sur les nuages dans le ciel.

Il se peut que vous ayez une « immunité » contre le fait de méditer. Vous pouvez revoir ma carte d’immunité à propos de la méditation J62 et découvrir de grandes suppositions profondes qui s’opposent au fait de méditer.

En suivant le lien Méditations du site, vous accédez à la méditation debout WuJi.

[J72] S’abstenir de juger pendant une journée

La plus grande découverte de tous les temps, c’est qu’une personne peut changer son avenir en changeant simplement son attitude. Oprah Winfrey

Notre mental produit sans arrêt des jugements sur les gens, les situations, en plus des inlassables jugements sur nous mêmes du style « je suis une obsédée du temps ». Si, selon les accords toltèques, votre langage est impeccable, essayez de vous abstenir de formuler ces jugements, du moins oralement.

L’idée est de lâcher son mental et de descendre dans son coeur, pour se mettre dans une attitude empathique d’écoute de l’autre. Aujourd’hui, chaque fois qu’un jugement survient, prenez-en conscience, puis ouvrez physiquement la région du coeur en inspirant et en gonflant votre poitrine. Essayez de capter ce que l’autre cherche à vous dire, ce qu’il veut exprimer vraiment.

Notez ce que cela vous fait de vous mettre à l’écoute de l’autre. Qu’avez-vous appris ?

[J71] Brain Gym : penser à un X

Maintenant, tu dois apprendre que seule la patience infinie produit des effets immédiats. Un cours en miracles

Voici une petite activité de Brain Gym à ajouter, très utile lorsqu’on a du mal à retrouver un nom par exemple. Merci de me dire si ça marche pour vous aussi. On imagine un grand X sur son corps, partant des épaules et allant jusqu’aux genoux. Chaque branche du X passe la ligne médiane, connectant les cerveaux droit et gauche.

Les activités énergisantes : boire de l’eau, claires : les points du cerveau (massage sous les clavicules main sur le ventre), actif : flexions alternées des deux genoux qui se rapprochent du coude opposé, positif : les ancrages croisés (pieds croisés, bras tendus devant soi, croisés et ramenés sur la poitrine) sont la base de la Brain Gym ou ECAP.

S’y ajoutent les abdos croisés, l’éléphant, dessiner le signe de l’infini (un huit couché) avec les pouces joints devant soi, en les suivant des yeux, le planeur…

[J70] Se dorloter au rythme des saisons

Celui qui embrasse la joie au vol vit dans le lever de soleil de l’éternité. William Blake

Pensez à récompenser vos efforts (nous sommes au 70ème jour du défi) en vous faisant de petits cadeaux bienveillants. La suggestion est de s’adapter aux saisons. Ainsi en hiver, vous pouvez avoir envie d’un bon bain ou d’un hammam, d’un massage, d’une grasse matinée, d’une sieste, ou d’une journée sans sortir ni se laver. Au printemps ou en été, vous pouvez avoir envie de rester dans la nature sans rien faire ou en lisant. Ce ne sont que des suggestions.

Vous pouvez vous autoriser à jouer, ou à réaliser quelque création artistique à offrir comme cadeau pour Noël, ou une création à la fois artistique et culinaire. Vous pouvez vous planter devant la télévision et voir les 13 épisodes d’une série d’un seul coup. Autorisez-vous à transgresser vos habitudes et vos règles de vie patiemment mises en place. Pour le fun ! Une fois par semaine, vous pouvez vous régaler de douceurs qui ne sont pas forcément recommandées par votre régime.

Notez vos idées dans votre carnet. C’est un curieux paradoxe de combiner dans votre programme discipline et changement d’habitudes.

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[J69] Faire le bilan de son temps

Le temps est la seule richesse dont on peut être avare sans déshonneur. Edmé-Pierre Chauvot de Beauchêne

Pour laisser entrer du nouveau dans la vie, il est nécessaire de faire de la place, c’est ce que j’appelle le feng-shui du temps. Votre défi de cette fin de semaine sera juste de faire la liste de ce que vous pourriez cesser de faire. Il s’agit de commencer à réfléchir, sans prendre de décision intempestive pour l’instant. Explorons les quatre quadrants du temps.

Intérieur individuel : c’est tout ce qui concerne la spiritualité. Au fur et à mesure que vous vous développez verticalement (la croissance personnelle), vous acquérez la possibilité de considérer la spiritualité avec un point de vue plus large, plus inclusif, qui transcende votre vue précédente, sans pour autant la rejeter. Et si vous méditiez sur ce sujet ? Quelle proportion de votre temps consacrez-vous à votre spiritualité (module Esprit) ? Est-ce que la méditation a tendance à être remise à plus tard ?

Intérieur collectif : faites le bilan de vos relations, de votre espace du nous, de votre famille, de vos amis, de vos différents cercles. Quels nouveaux amis sont entrés dans votre vie cette année et quels sont ceux dont vous n’avez pas de nouvelles ? Avec lesquels avez-vous envie d’entretenir des relations nourrissantes et authentiques ? Quels sont ceux que vous gardez par devoir ou par habitude ?

Extérieur individuel : dans vos activités du module corps, quelles sont celles qui vous font du bien, qui sont le plus utiles à votre bien être. Cela peut être parce que vous les pratiquez en groupe (cela rejoint votre intérieur collectif). Existe-t-il des sports où vous avez été champion mais qui ne sont plus d’actualité pour diverses raisons ? Pour quelles autres activités auriez-vous envie de faire de la place ?

Extérieur collectif : considérez votre implication dans le monde, votre travail, vos activités associatives, votre temps passé dans la nature. Est-ce que toutes vos activités sont source de joie et de bien-être ? Avez-vous vraiment besoin de faire tout cela ? Existe-t-il certains domaines où vous pourriez laisser la place à d’autres ? Vous pourriez découvrir que vous n’êtes pas si indispensable que cela, après tout. Comment voudriez-vous contribuer différemment et que faudrait-il laisser tomber pour cela ? Pour donner un exemple personnel, est-ce bien raisonnable de continuer à prendre des cours de piano alors que je ne fais jamais mes exercices et que je me torture à devoir l’avouer au professeur chaque semaine ?

Rappelez-vous, vous n’avez pas de décision à prendre pour l’instant, laissez simplement mijoter.

[J68] Parler à un(e) inconnu(e)

Raseur : personne de goût médiocre, plus intéressée par elle-même que par moi. Ambrose Bierce

Le défi du jour est d’engager la conversation avec une personne inconnue, que ce soit dans la rue, dans les transports, ou dans le voisinage…

On a tendance à se méfier des gens qui cherchent à parler, on craint de se faire envahir, de ne pas savoir mettre fin à la discussion. Et donc il est nécessaire de trouver une entrée en matière. Je vous fais confiance pour cela. Ce qui marche vraiment bien, c’est de faire un compliment.

Pour corser la difficulté, rappelez-vous le défi ne pas propager la peur ou les pensées négatives. Que votre parole soit impeccable, donc évitez si possible les ragots, les critiques et les plaintes, le langage par défaut.

Si vous êtes téméraire, pouvez-vous envisager de confier à un ou une inconnu(e) quelque chose de personnel ? Ou d’écouter vraiment ce qu’elle a à vous dire…

Notez dans votre carnet les perspectives que vous offre cette pratique.

[J67] S’autoriser à briller

Fées, répandez partout la rosée sacrée des champs. William Shakespeare

Il se peut que, tapie derrière un ressentiment, se trouve une forme d’ombre lumineuse. L’ombre correspond à des parties de nous-mêmes que nous avons refoulées, ou des injonctions que nous avons introjectées, des voix qui parlent en bruit de fond dans notre tête. Par exemple, dans ma famille, c’était mal de « se faire mousser », il ne fallait surtout pas se faire remarquer !

Alors allez-y aujourd’hui, faites mousser le shampoing pour être bien coiffé. Sortez vos plus beaux habits, pourquoi les réserver pour plus tard ? Autorisez-vous les couleurs, portez vos bijoux, souriez, rayonnez, riez – même bruyamment.

Laissez s’exprimer votre lumière à l’occasion de la célébration des deux tiers du défi. Autorisez-vous à montrer la magnifique personne que vous êtes !

[J66] Désapprendre le ressentiment

Le ressentiment est un poison que l’on s’administre à soi-même en espérant que l’autre va en mourir. La 4ème étape Al-Anon

Voici un petit questionnaire pour vous aider à faire la liste de vos ressentiments :

  • Y a-t-il des gens (ou des institutions) envers lesquels je suis en colère depuis mon enfance ?
  • Qui sont les gens (ou les institutions) envers qui j’éprouve aujourd’hui le plus de ressentiment ?
  • Quelles sont les raisons que je me donne pour demeurer longtemps en colère ?
  • Comment est-ce que je réagis lorsque les autres ont de la chance ?
  • A qui devrais-je pardonner (un jour…) pour mettre un terme à la souffrance que me causent mes ressentiments ?

Vous pouvez aussi lire cet extrait de la conclusion de « Integral Life Practice » de Ken Wilber, Terry Patten, Adam Leonard et Marco Morelli