Rien ne peut être obtenu que nous n’ayons déjà. Toutes nos pratiques de méditation, concentration et contemplation, ont pour but de pacifier le mental, rien de plus.
Swami Muktânanda
La respiration est un point d’ancrage utilisé dans de nombreux cours de méditation. Comptez votre souffle trente minutes par jour pendant trente ans, et vous parviendrez à l’Illumination, nous dit Ken Wilber. C’est la voie lente. Mais plusieurs écoles préconisent maintenant la voie rapide ou La voie directe. C’est le titre d’un livre de Ramana Maharshi, un très grand sage hindou.
L’esprit éveillé est là, en toile de fond, il suffit d’en prendre conscience. Il est là dans l’intervalle entre les pensées, et dans le calme entre l’inspiration et l’expiration. Notez ce calme.
Donc la méditation idéale serait : être juste assis, dans la pure tranquillité. Quand nous sommes assis, nous entrons dans notre nature éternelle et naturelle. Certains appellent cela contemplation.
Ainsi la non-pratique préconisée serait de rester assis, sans rien faire, pendant 30 minutes chaque jour. C’est là que les ancrages sont nécessaires, je dirais pour éviter de culpabiliser parce qu’on a somnolé ou planifié la journée suivante pendant ces 30 minutes.
Donc ancrage numéro 1 : la posture. Prendre le temps de l’ajuster pour être confortable. Sentir la connexion de ses pieds avec le sol, le poids de son corps sur sa chaise ou son coussin, redresser son dos, pencher légèrement la tête en avant pour effacer la courbure cervicale, ce qui permet au dos d’être bien droit, dans une posture digne et droite.
Ancrage numéro 2 : l’espace. Ressentir la sensation d’espace autour de soi. On peut se visualiser comme un corps dans une pièce, ou se voir dans un vaste espace dans la nature.
Ancrage numéro 3 : le souffle. On ne peut décidément pas s’en passer. Commencer par deux ou trois grandes respirations qui relâchent les tensions à l’expiration. Remarquer le meilleur endroit pour sentir le souffle : est-ce le ventre qui se gonfle à l’inspiration ? Ou plus subtil, l’air qui entre et sort par les narines ?
(il est utile de faire quelques exercices de concentration sur le souffle, en comptant chaque inspiration et chaque expiration et en recommençant à zéro chaque fois que le mental est en train de faire autre chose tout en comptant)
Donc, pendant votre temps de contemplation, chaque fois que vous remarquez que vous n’étiez plus conscient, vous l’êtes à nouveau. Vous pouvez parcourir les trois points d’ancrage pour vous remettre en marche.
Bonne méditation. Cliquez sur lire la suite pour accéder à l’audio.



