Si vous êtes comme moi quelqu’un de pressé, peut-être avez-vous tendance à sauter toute la préparation en vous disant que vous connaissez déjà ou que vous ferez cela plus tard, ce soir, dans un mois ou dans un an…
On ne médite pas en lisant, dit-elle d’un ton grondeur !
Je vous invite (je nous invite vraiment) à quitter notre fauteuil pour aller s’asseoir sur notre coussin de méditation, ou sur notre banc, ou sur notre chaise. Allez, je le fais.
Dans cette position, on peut vraiment avoir un aperçu de la paix et du bien-être qui nous attendent.
La respiration sert d’ancrage, chaque fois que l’on se trouve perdu dans ses pensées, dans sa planification de la journée, dans ses idées géniales. Ce n’est pas un hasard si les cours de méditation proposent souvent de commencer par quelques grandes inspirations.
Et si nous faisions vraiment ces inspirations…
En inspirant, on peut se concentrer sur un point au-dessus de notre tête.
Les expirations peuvent vraiment être intenses, en vidans les poumons complètement, comme on se vide de ses soucis et de ses tensions.
Dans une vie très chargée et très agitée, trois grandes inspirations et trois grandes expirations, ce n’est certainement pas de trop, pour laisser aller ses soucis, se détendre, et finalement se placer dans une perspective de méditation.
Faisons-le vraiment maintenant.
Il est aussi nécessaire d’avoir un tout petit peu de concentration, et c’est l’objectif de la phase où l’on se concentre sur l’air qui entre et sort dans les poumons, soit au niveau des narines, soit au niveau du ventre. Et on peut suivre toute l’inspiration jusqu’au bout, et avant de repartir dans ses pensées habituelles, on peut essayer de suivre l’expiration jusqu’au bout, et cela pendant quelques respirations.
Et ajoutons une petite instruction « pour montrer du doigt » en remarquant le calme qui survient après l’expiration et avant la prochaine inspiration. Ce calme, qui est toujours déjà là, est un aperçu de l’Esprit éveillé toujours présent que nous cherchons à retrouver.
Voilà, nous avons fait quelques minutes de méditation, et nous pouvons aussi passer du temps sur la posture, en se redressant, dans une attitude digne et droite qui indique notre fermeté, notre réelle intention de réaliser cette pratique. Où sont les mains ? Posées l’une sur l’autre, paumes vers le haut au niveau de notre ventre, ou sur nos cuisses, avec le pouce et l’index qui se rejoignent tandis que les 3 autres doigts sont tendus.
Nous pouvons détendre notre mâchoire et nos épaules, continuer à remarquer le calme, peut-être des courants d’énergie subtile qui parcourent notre corps et nous apportent un grand bien-être.
Pendant tout ce temps de préparation, vous étiez en train de méditez, vous en faisiez une habitude, et cela compte !
Vous pouvez demeurer quelques temps ainsi, assis tranquille, en revenant au souffle, à l’espace, à l’ancrage chaque fois que vos pensées vous emportent ailleurs. Vos pieds sont bien ancrés dans le sol. Vous ressentez un sentiment d’espace, en vous imaginant dans un lieu très vaste, vous comptez vos respirations, lentement, 1-2-3… Lorsque vous commencez à voir des couleurs, elles sont le signe d’un état subtil. Vous n’êtes plus uniquement ce corps physique que vous croyiez être.
Ah oui, vous pouvez fermer les yeux, ou vous pouvez tout aussi bien les ouvrir !
Avant de quitter votre méditation, vous pouvez vous remercier d’avoir pris ce temps qui est peut-être le plus important et le plus significatif de votre journée.
Partager


