…donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux changer, et la sagesse d’en connaître la différence
Prière de la sérénité
Cette pratique sur l’ombre provient du programme des Al-Anon, l’équivalent des Alcooliques Anonymes mais adapté pour les proches des malades alcooliques (parents, enfants, conjoints, amis).
3A signifie : Avoir conscience, Accepter, Agir – Cet enchaînement est bien utile pour faire le tri dans des sentiments mal identifiés qui peuvent survenir le matin au lever – ou à tout autre moment de la journée d’ailleurs.
Prenons l’exemple de l’angoisse : je me lève angoissé(e), j’ai peur de tout (mon psy me suggérerait comme d’habitude de questionner ce « tout », il y a effectivement des choses dont je n’ai pas peur, je peux me placer dans la gratitude pour celles-là).
Avoir conscience : Faire des listes et écrire dans son journal peut aider. En réfléchissant sur ce qui m’angoisse, je peux identifier deux ou trois éléments qui sont responsables de l’état indifférencié d’angoisse, que je ne savais peut-être même pas nommer. Je prends conscience de ce qui m’angoisse.
Accepter : Le programme des AA suggère aussi d’accepter ce que je ne peux changer. Tout ce qui ne dépend pas de moi, je ne peux lutter contre, je suis bien obligé de l’accepter, alors autant le faire avec grâce et conserver son énergie pour le dernier point.
Agir : Si je peux changer certaines choses dans la situation, il me faut le courage de le faire, d’après la prière de la sérénité, encore un outil des programmes en douze étapes tels que AA ou Al-Anon ou Débiteurs Anonymes… Ainsi, dans la partie Agir, je peux déterminer quelques actions précises que je peux réaliser (comme appeler l’assureur – trouver son numéro – si le ciel menace de nous tomber sur la tête, je veux parler de la grande fissure au plafond !). Pour beaucoup d’entre nous, nous avons la chance d’avoir ces merveilleuses assurances, contre le coût desquelles nous pestons. Gratitude pour les assurances ! Si notre vécu est trop difficile, il y a la possibilité d’appeler un(e) ami(e) ou un numéro d’entraide (SOS Amitié, etc…) pour partager nos difficultés, et cela les allège toujours. Et enfin, en dernier recours ! il y a toujours la possibilité de prier pour demander de l’aide à une Puissance Supérieure, une Divinité à la 2e personne (que l’on tutoie ou à qui l’on dit vous) – telle qu’on la conçoit. Tout comme il est possible de feindre la gratitude, il est possible de prier même si l’on ne croit pas, ça ne peut pas faire de mal.



